Faute de ne pas encore avoir trouvé le portrait de Claude-Antoine de Guillebon, alors que nous avons depuis longtemps situé celui de sa femme Gabrielle Marie Ursule, notre président Michel a découvert dans ses nombreux anciens albums la photo du portrait de notre ancêtre commun à tous !
Claude-Antoine, père de 12 enfants, avait donné à ses fils aînés des propriétés, dont le nom désigne les seules branches Guillebon subsistantes : Beauvoir, Troussencourt, Essertaux et Mazinghem.
Ses titres
Chevalier, seigneur de Beauvoir et de Bacouel, seigneur de Troussencourt (Oise), seigneur d’Evauchaux.
Chevau-léger de la Garde ordinaire du Roi (1761-1776), garde du corps du roi (1776-1786), puis lieutenant des Maréchaux de France à Montdidier (1786-1792).
Garde du Corps du roi.
Des chevau-légers aux Gardes du roi
Né le 2 juin 1752 à Beauvoir (Oise), Claude-Antoine fut baptisé le 4 juin 1752 à Beauvoir (Oise) également, lieu aussi de son décès le 19 août 1816.
Il entra, un peu avant seize ans comme surnuméraire, dans la compagnie des chevau-légers de la Garde ordinaire du Roi et reçut son certificat le 31 mai 1761.
Il fut inscrit dans cette unité le 22 mars 1768, sur proposition de M. de Monchy, brigadier des Gardes du roi et y a fait ses exercices dès 1768. Le certificat nécessaire de ses preuves de noblesse lui a été délivré le 31 mai 1769 par Chérin, généalogiste des Ordres du roi.
Lors de la suppression des Chevau-légers en 1776, il passa le 11 mai de la même année dans les Gardes du Corps du roi, à la 3è Compagnie française, commandée par Charles François Christian de Montmorency-Luxembourg, prince de Tingry. Il y resta jusqu’en décembre 1786 et fut alors nommé en janvier 1787 Lieutenant des Maréchaux de France à Montdidier (juridiction concernant le « point d’honneur »). Il semble qu’il ne résida pas dans cette juridiction.
Le 10 juin 1792, il reçut la Décoration Militaire (nouveau nom de la Croix de Saint-Louis) pour ses vingt-quatre ans et trois mois de service, de mars 1768 à juin 1792.
Son mariage
Claude-Antoine se maria le 29 mars 1786, à 33 ans, à l’hôtel de Gomer, à Amiens (Somme), avec Gabrielle Marie Ursule de Gomer (1763-1822)
Au contrat de son mariage, passé devant Maître Baudelocque le 29 mars 1786, comparurent notamment (ou furent représentés) :
- la duchesse de Mortemart, née Charlotte-Natalie de Manneville (parente de l’épouse) ;
- le duc de Mailly, maréchal des Camps et Armées de Sa Majesté, gouverneur d’Abbeville, grand-croix de l’Ordre de Malte, et la duchesse, née Marie-Jeanne de Talleyrant-Périgord, ci-devant dame d’atours de la reine (parents de l’époux et de l’épouse) ;
- le prince de Montmorency-Luxembourg, premier baron chrétien de France, capitaine des Gardes du Corps de Sa Majesté, Lieutenant-général de ses armées et de la province de Flandre, gouverneur de Valenciennes ;
- le prince de Croy, duc d’Avré et de Croy, prince du Saint-Empire, grand d’Espagne de première classe, gouverneur de Schelestadt, Maréchal des camps et armées du roi.
Troubles et Révolution
En 1787, l’Assemblée des notables du département de Montdidier comprenait huit membres nommés par le roi et huit autres élus par les précédents : parmi ces derniers, Claude-Antoine fut élu le 2 septembre 1787 (Archives départementales de la Somme, série C, dossier 2185). En 1789 et 1790 il était Lieutenant des Maréchaux de France à Montdidier.
Des troubles ayant éclaté à Amiens en 1789, l’administration municipale fut dévolue à un conseil permanent, composé d’électeurs des Trois Ordres : il y figura en compagnie de MM. de Gomer, le baron de Choqueuse, Pingré de Guimicourt, le chevalier de Querrieu, le chevalier de Louvencourt, Pujol d’Avancourt et autres notables habitants d’Amiens.
Il est nommé chevalier de Saint-Louis le 10 juin 1792.
Au début de la Révolution il se réfugia à Amiens, où il vécut très modestement et où naquirent ses fils César, Ernest et Anatole. Vers la fin de 1793 il se retira avec sa famille au château de Fricamps (canton de Poix, arrondissement d’Amiens), appartenant à la famille de Gomer, espérant y jouir de plus de tranquillité. Arrêté en 1794, il fut interné le 21 mars au Collège à Amiens, où il retrouva son père et en sortit le 17 avril pour rester sous la surveillance de la municipalité.
Après la mort de son père (8 janvier 1805), il s’installa définitivement à Beauvoir, où il apporta divers embellissements tant dans le château que dans les jardins à l’anglaise.
Il reçut en 1814 la décoration de l’Ordre du Lys.
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