Hubert de GUILLEBON (1909-1991) est une grande figure de la branche Essertaux.
Chevalier de la Légion d’Honneur
Né à Paris en 1909, le 19 novembre, il épousa en 1936 Yvonne Japiot, dont il eut trois enfants. La citation accompagnant sa nomination au grade de chevalier de la Légion d’Honneur (20 août 1945) résume parfaitement ses services :
« Officier rallié dès la première heure aux Forces Françaises Libres et toujours volontaire depuis ce jour pour participer aux campagnes de la Division auxquelles il n’a cessé de faire preuve d’initiative et de dévouement. A participé aux campagnes de Dakar, d’Erythrée, de Syrie, de Libye en 1942 (Bir-Hakeim, El Alamein), d’Italie (1944), de France (1944-1945). Toujours à l’avant sous le feu pour assurer le ravitaillement des points d’appui au cours des opérations défensives sur l’Ill (région de Benfeld), du 10 au 20 janvier, s’est de nouveau distingué dans les opérations du massif de l’Authion, du 12 au 20 avril, où il était chargé de coordonner le ravitaillement par pistes et par parachutages. Pris à maintes fois à partie par des tirs de mortier et de 88, a toujours conservé intact le même esprit d’allant qui l’animait quand, après Bir-Hakeim, où il perdit la moitié de son équipe de ravitaillement, il garda dans les circonstances les plus pénibles et les plus périlleuses son entrain bien connu ».
Ses décorations : Officier de la Légion d’Honneur (1957) ; Croix de guerre 1939-1945 (4 citations) ; Médaille de la Résistance avec rosette ; etc.
L’officier Hubert de Guillebon
Né à Paris le 19 novembre 1909, Hubert de Guillebon effectue ses études chez les Pères Jésuites de la Rue des Postes. Après son baccalauréat en lettres, il obtient son baccalauréat de mathématiques élémentaires et entre à l’Ecole des Hautes Etudes commerciales, dont il sort diplômé dans un très bon rang en 1931.
Officier de Réserve
Ayant suivi les cours de préparation militaire et bénéficié d’un sursis pour études, il commence sa carrière militaire le 16 octobre 1931 comme EOR à l’Ecole militaire d’administration de Vincennes. Il est promu sous-lieutenant d’administration du Service de l’habillement et du campement le 8 avril 1932. Il est affecté à la Direction de l’intendance régionale parisienne (habillement), où il servira jusqu’à sa démobilisation le 15 octobre 1932.
Ayant été en 1933 à l’Ecole de perfectionnement des officiers de réserve du Service de l’Intendance à Paris et effectué une Période d’instruction en septembre 1934, il est nommé lieutenant d’administration le 18 août 1935.
Après deux courtes années à la Société Générale, il est entré à l’Aluminium français (Pechiney), où sa connaissance des langues (allemand, anglais, espagnol) et sa compétence commerciale sont très appréciées.
Marié en juillet 1936, il va être père pour la seconde fois lorsque la guerre éclate le 2 septembre 1939.
La drôle de Guerre
Mobilisé comme lieutenant d’administration au magasin d’habillement de la gare régulatrice n° 8, à Saincaize près de Nevers, il manque d’activités et s’ennuie. En octobre 1939, il demande à être affecté dans une unité d’Infanterie coloniale. Sa demande est refusée par le ministre de la Guerre, en raison de « l’âge » de l’intéressé et par la Direction de l’intendance aux Armées « en raison des nécessités de l’encadrement des formations de l’intendance ».
En avril 1940, voyant passer une circulaire demandant des volontaires pour les territoires d’opérations nordiques (Narvick), il se porte volontaire et reçoit l’ordre de rejoindre la Base autonome n° 1 à Lizy-sur-Ourcq le 28 avril 1940. Très vite, la BA n° 1 se transforme en véritable « ligne de communication française en Grande-Bretagne », et ses personnels prenant le dernier bateau régulier à Dieppe se retrouvent à Newhaven, puis à Cardiff le 10 mai 1940.
Installé à Barry Docks, il voit passer les rescapés de Norvège et réceptionne les matériels de l’expédition, avec l’aide des Anglais, (explosifs, mules, farine, avions en caisse, etc. !), ainsi que le contenu de plusieurs bateaux échappés de France.
Les Forces Françaises Libres
Démobilisé sur place le 15 juillet, ne voulant pas rentrer en France pour y être fait prisonnier, il décide de continuer la lutte et s’engage aussitôt dans les Forces Françaises Libres (il reçoit le numéro 607 dans l’ordre des engagements). Courant août 1940, il apprend qu’il est désigné pour partir avec un corps expéditionnaire en Afrique. Avant d’embarquer le 31 août à Liverpool, il est présenté au général de Gaulle. Nommé gestionnaire du groupe d’exploitation du corps expéditionnaire, il prend le bateau pour Freetown en compagnie d’autres aventuriers, dont Koenig, Magrin-Vernerey (connu sous le nom de Monclar), Amilakvari, Messmer, etc.
Arrivée le 14 septembre à Freetown, l’expédition après un briefing du général de Gaulle repart le 21 pour ce que l’on appellera l’expédition de Dakar. Après quelques bombardements, des morts et des blessés, l’armada rentre à Freetown, où elle séjourne du 27 septembre au 2 octobre. Le bateau repart et, avant de gagner Pointe-Noire, débarque le lieutenant de Guillebon et quelques-uns de ses camarades le 8 octobre à Douala.
Il s’active au déchargement et au stockage du matériel anglais et ne chôme pas. Ayant le goût de l’aventure, il tente sans succès de se faire envoyer comme précurseur pour la traversée de l’Afrique. A défaut, il se fait détacher comme gestionnaire de l’hôpital militaire de Douala. Pas le temps de s’attarder : le 26 décembre 1940, il reprend le bateau, étant désigné comme gestionnaire des subsistances de la brigade française d’Orient. Après une arrivée difficile à Freetown, il embarque le 8 janvier 1941 sur le Neuralia, au milieu d’un convoi de 64 bateaux qui font route au sud. Escale de 4 jours à Durban fin janvier, canal du Mozambique avec alerte aux sous-marins et enfin, le 14 février 1941, débarquement à Fort-Soudan avant de gagner le camp de Suakin. Le lieutenant de Guillebon devient gestionnaire des subsistances militaires au Soudan et en Erythrée et, entre autres tâches, fait fonctionner une boulangerie de campagne à six fours de conception anglaise, servie par des légionnaires et des « volontaires » italiens.
C’est la vie dans le désert, les escarmouches, les attaques jusqu’à la prise de Massoua le 8 avril 1941, où l’intendance se déplace après une brève halte à Asmara. La récupération sur les Italiens, la coexistence avec les Anglais, les exigences de la Légion occupent jours et nuits. Enfin, le 2 mai 1941, nouvel embarquement sur le superbe Paul-Doumer, en direction de la Palestine : le lieutenant de Guillebon devient gestionnaire et commandant du groupe d’exploitation de la 1ère division légère FFL. Il assure la nourriture de la division entassée sur le bateau qui franchit le canal de Suez et débarque à Kantara avant de gagner la Palestine. Là encore, ravitaillements difficiles auprès des Anglais, des Australiens ou dans le commerce local à Jérusalem, et surtout à Tel-Aviv.
Le 6 juin 1941, c’est l’entrée en campagne vers la Syrie, avec camions, taxis de réquisition et troupes hétéroclites. Il réussit à faire faire demi-tour à son convoi soumis à un tir de mitrailleuse meurtrier . On avance doucement au rythme des combats contre les troupes de Vichy. Le lieutenant de Guillebon fait le coup de feu aux côtés des fusiliers marins de son groupe d’exploitation. Les convois étant attaqués, le ravitaillement se fait de nuit, et c’est épuisant.
Enfin, Damas est pris le 20 juin ; des ralliements renforcent l’équipe et on souffle un peu. La campagne continue et Beyrouth est pris début juillet. Il croise le général de Gaulle à Alep, pousse quelques pointes à Lattaquié, à Tripoli, au Krach des chevaliers… Belle époque avec un ordonnance camerounais, un cuisinier et un chauffeur arméniens. Désigné le 22 juin 1941 comme gestionnaire des magasins administratifs des territoires Sud Syrie et commandant le détachement de Coma, H. de Guillebon est nommé capitaine le 25 juillet 1941, un an après son engagement aux FFL.
Dès le 29 décembre 1941, il est désigné comme gestionnaire commandant le groupe d’exploitation de la 1ère Brigade des FFL en Libye et prend la route avec 12 camions et quelques VL (plus confortables que le cheval ou surtout le chameau – d’où son nez cassé au cours d’une chute à Palmyre) en direction de l’Egypte. Progression difficile dans le sable avec tempêtes, ravitaillement acrobatique, bombardements, champ de mines, mais succès avec la conquête d’Halfaya le 25 janvier, ce qui permet d’aller s’approvisionner à Tobrouk. Les combats deviennent très intenses et les mitraillages sont incessants : le 10 février 1942, son camion PC est touché de 7 obus de 20 au moment où il venait de le quitter pour aller voir le général Koenig au milieu du sable et des champs de mines. Du 27 mai au 10 juin, la 1ère DFL entre dans l’Histoire en résistant 15 jours à la 90ème division allemande et à la division italienne Ariete, avant de briser l’encerclement. Le groupe d’exploitation a perdu plus de la moitié de ses effectifs mais a assuré sa mission, ce qui vaudra au capitaine de Guillebon d’être présenté au général de Gaulle, (pour la seconde fois), le 10 août et cité à l’ordre de l’Armée, après que la Division eut rejoint Le Caire et Ismaïlia. Mais le repos n’est pas long et les opérations reprennent : c’est El-Alamein, où est tué son ami,le colonel Amilakvari, qui lui avait très souvent demandé de le rejoindre à la Légion. On panse les plaies, le ravitaillement continue et c’est le retour à Beyrouth le 12 décembre 1942.
Là une nouvelle mission l’attend : le général de Larminat le désigne pour seconder le colonel Valluy à l’Office des céréales panifiables. Ce service mixte d’approvisionnement avait été créé par les autorités françaises afin d’assurer sans importations l’alimentation des populations de Syrie et du Liban et éviter les troubles qui auraient gêné les Alliés. Malgré d’extraordinaires difficultés, le commandant de Guillebon, nommé à titre temporaire le 25 mars 1943, pour faire face aux majors britanniques de l’Intelligence Service qui quadrillent le pays, anime et dirige les transports de la Syrie Nord depuis Alep. Il sauve de la famine des villes syriennes et le Liban, tout en aidant directement à la stratégie militaire des Alliés et au ravitaillement du Moyen-Orient. Avec sa bonne humeur légendaire, il n’arrête pas de parcourir la région, qui est à l’époque une vraie tour de Babel : Arméniens, Syriens, Libanais, Anglais, Juifs, Polonais, Néo-Zélandais, Chinois, Grecs, Tcherkesses, qui tous achètent, vendent, volent, se battent et s’amusent.
Le 8 septembre, l’Italie demande l’armistice. Hubert de Guillebon essaye sans succès de rejoindre la DFL, sentant les combats proches, d’autant plus qu’il vient d’apprendre que son frère Pierric a rejoint la 2e DB, où leur cousin Jacques, le héros de Koufra, est le chef d’état-major de Leclerc.
Finalement, le 15 septembre, il est mis à disposition du général commandant le groupe de divisions FFL en Tunisie et affecté comme gestionnaire des subsistances militaires à Nabeul, en Tunisie. En fait, il ne rejoindra jamais cette affectation, car les transports en avion sont longs et aléatoires. Arrivé le 5 octobre à Alger via Benghazi, Tripoli et Tunis, il passe quelques jours en permission à Casablanca, où il retrouve son frère Pierric et son cousin Jacques, avant de revenir vers Alger et Tunis, où il est enfin récupéré par le général Koenig, qui l’affecte le 30 novembre comme adjoint de l’intendant de la 1ère Division Motorisée d’Infanterie. Le 21 janvier 1944, le général de Larminat annonce à la Division qu’elle sera la première à débarquer en France… après l’Italie.
Il faut sillonner toute l’Algérie pour trouver 10.000 tenues et préparer l’expédition : tout sera prêt début avril. Il est temps d’embarquer à Naples le 3 mai : c’est le début de la campagne d’Italie.
Le corps expéditionnaire français, après de durs combats, atteint Rome deux jours après l’annonce du débarquement en Normandie. La remontée vers le Nord se poursuit par Montefiascone (gros bombardements) et Bolsena ; puis fin juin la relève arrive, ce qui permet d’aller souffler à Naples. En fait, désigné comme représentant des Forces françaises auprès des Américains en matière d’équipement et des Anglais en raison de sa parfaite connaissance de la langue, il ne chôme pas. Embarqué à Tarente le 8 août, c’est enfin la terre de France, avec un débarquement de nuit le 16 août 1944 à Cavalaire : on dormira dans les fossés. L’accueil des Français n’est pas excellent…
La Libération
Le 23 août, installation à la caserne d’Hyères, et de nouveau ce sont les soucis d’équipement et de ravitaillement ; mais comme les Américains s’étaient trompés, c’est le capitaine de Guillebon qui est accrédité pour la 1ère Armée Française (100 000 hommes), ce qui facilitera bien l’équipement de la 1re DFL qui avait 15 000 hommes. Le 5 septembre Lyon et le 12 Dijon, résidence désertée par la famille. Le 14, ce sera Châtillon et les retrouvailles avec épouse et enfants. Le 26 septembre, départ pour Grenoble ; et le 7 octobre, installation à Lure. Il faut sans cesse renouveler les équipements, faire fabriquer des insignes, des foulards, acheter du bois, de l’eau-de-vie, des vivres…
En novembre, le froid devient épouvantable : -15° en jeep, pare-brise baissé à cause du givre. Il faut se battre avec les Américains pour faire équiper les FFI incorporés à la DFL, arrivés en sabots et avec des sacs de jute comme couverture ! Le capitaine de Guillebon « soutire » 6 000 tenues et se fait traiter de bandit par le général de Lattre lui-même….
Fin décembre 1944, c’est Baccarat, Molsheim et enfin Strasbourg le 5 janvier 1945. Les combats sont très meurtriers et les déplacements incessants par un froid exceptionnel (le capitaine de Guillebon sera cité à l’ordre de la Division pour son action lors de l’offensive sur l’Ill et des opérations du massif de l’Authion.
Le 6 février 1945, il entre à Obernai, où son père fut commandant d’armes en 1918. En mars, à Vittel, il fait le siège des Américains afin d’obtenir les matériels qui manquaient aux troupes françaises engagées dans des combats au sud pour déloger les Allemands des fortins bas-alpins. Le ravitaillement se fait par mulet mais aussi – nouveauté – par hélicoptère.
Enfin, le 8 mai 1945, c’est le défilé de la Victoire à Nice. Marqué par la guerre et ayant conscience de son goût profond pour la carrière militaire, H. de Guillebon refuse de reprendre sa carrière à Pechiney, malgré les sollicitations, et se fait intégrer comme intendant militaire adjoint le 1er janvier 1946. Il rejoint le Maroc le 6 juin, comme adjoint de l’intendant de Casablanca. A son arrivée, il assure durant deux mois le remplacement de l’intendant des subsistances à Meknès avant de devenir chef du Service déplacements et transports, poste qu’il conservera jusqu’à son retour en métropole le 7 mars 1951. Entretemps, il a été nommé intendant militaire de 3e classe le 10 janvier 1948.
Sa parfaite connaissance de l’anglais lui vaut d’être affecté à l’état-major du QG du SHAPE à Rocquencourt, où il servira, à la Division budget et Finances, jusqu’au 14 novembre 1953. Très proche des généraux Eisenhower et Byers, il organise les visites internationales et les voyages d’études, ce qui l’amène à sillonner de nouveau le monde, cette fois en avion. Après une parenthèse d’un an comme adjoint au directeur de l’intendance de Versailles, il est réaffecté au collège de Défense de l’OTAN en octobre 1954. Nommé intendant militaire de 2ème classe le 1er janvier 1957, il ne peut rester indéfiniment à l’OTAN, et en janvier 1958 devient chef du Service déplacements-transports de l’intendance de la 1ère Région Militaire à Paris-Reuilly, puis chef du Service Habillement en février 1959. En septembre 1959, il est mis à la disposition du préfet I.G.A.M.E. de Paris et en même temps exerce les fonctions d’intendant détaché auprès du préfet de la Seine pour les questions de mobilisation et ravitaillement. Ses brillants résultats lui valent d’être nommé intendant militaire de 1ère classe (colonel) le 1er octobre 1960.
Le 15 août 1961, il débarque à Alger comme président de la commission administrative du Foyer central des Forces armées en Algérie (CAFMA). Il sillonne l’Algérie avec un bon chauffeur et un pistolet mitrailleur, sans se soucier des attentats et des embuscades. Il vit les péripéties du cessez-le-feu, de l’indépendance et du repli sur la France.
Il rentre à Paris le 15 janvier 1963 et devient secrétaire général de l’Association des Français libres à la demande du général Dio. Déployant une grande activité, il prend une part essentielle à la mise en ordre des archives de l’histoire des Français Libres, dont il rédige l’annuaire.
Au 1er janvier 1965, il obtient le Brevet Technique, option « Etudes Administratives Militaires Supérieures », consécration d’une carrière d’officier. Mais, profitant d’une opportunité et sans attendre les étoiles d’intendant général qu’il était en droit d’espérer, il prend une retraite anticipée le 31 mars 1966 et devient secrétaire général du Syndicat professionnel de la boulangerie et de la pâtisserie industrielles. Il conservera ce poste durant plusieurs années avant de prendre une retraite définitive bien méritée.
Il décède subitement à son domicile de Neuilly-sur-Seine le 19 octobre 1991. Il repose avec son épouse dans le petit cimetière de Ceffonds en Haute Marne.
Décorations et récompenses :
- Légion d’Honneur Officier 31 décembre 1957 ; Chevalier 20 août 1945 ; Croix de guerre 39-45 ; 1 Citation collective «ARMEE» – Palme ; 1 Citation collective «DIVISION» – Etoile d’argent ; 1 Citation individuelle «DIVISION» – Etoile d’ argent ; 1 Citation individuelle «BRIGADE» – Etoile bronze
- Médaille de la Résistance Française avec rosette
- Médaille commémorative guerre 39-45 – Agrafes : 1941 ; FRANCE ; AFRIQUE ; ITALIE ; LIBERATION ; ALLEMAGNE
- Médaille coloniale – Agrafes : ERYTHREE ; LIBYE ; AFRIQUE FRANCAISE LIBRE
- Croix du combattant volontaire 1939-1945
- Médaille commémorative des Services Volontaires dans la France Libre
- Médaille commémorative des opérations en A.F.N. (Algérie)
- Insigne Or des Donneurs de sang bénévoles (1952)
- 5 témoignages de satisfaction (dont 1 du Ministre des Armées)
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